Alors qu'il y a un an à peine, Tom Cloet pilotait encore une Toyota Yaris dans les Belgian Touring Car Series, la carrière de ce pilote qui est avant tout un responsable d'entreprise n'en finit pas d'exploser. Non seulement Tom a pris part à la majorité des épreuves disputées sur 24 heures (dont Le Mans et Francorchamps, bien sûr), mais ce week-end, à Zolder, il a effectué un très grand pas en avant en intégrant la formation SRT de Patrick Selleslagh, en domptant la redoutable Corvette C5-R, et en... remportant la course aux côtés de Duez, Soulet et Hart. Voilà l'ami Cloet nanti d'un palmarès qui commence à avoir beaucoup d'allure...
Tom l'avait promis à l'ensemble de l'équipe SRT, il ne fallait pas compter sur lui pour multiplier les risques et titiller les records. Attentif d'un bout à l'autre du week-end, le pilote s'est appliqué durant les essais à apprendre les subtilités du pilotage de la Corvette... "Et là, je dois remercier mes équipiers, et notamment Marc Duez", commente Tom. "Non seulement il m'a consacré du temps, mais ensemble, on a analysé les données télémétriques, afin de définir la manière dont je pouvais améliorer mon pilotage. Il m'a pris au sérieux, et je lui en suis très reconnaissant..."
Si Maxime Soulet se chargeait de créer la toute grosse surprise en fin d'essais qualificatifs, subtilisant la pole position à la Corvette GLPK au prix d'un effort impressionnant, l'équipe SRT décidait de disputer cette très longue épreuve en respectant un rythme soutenu, sans nécessairement se soucier de la position de l'autre C5-R, mais aussi de la Marcos LM600 de Marc Goossens et Cor Euser, très fiable elle aussi... "Pour nous, la GLPK était tout simplement hors d'atteinte", commente Tom Cloet. "Patrick Selleslagh nous a conseillé de ne pas tenter de suivre le rythme de Kumpen, Longin, Hezemans et Mollekens, et nous avons bien fait. Zolder est un circuit qui ne pardonne pas. Il n'y a pas de vraie ligne droite, et les mécaniques sont soumises à rude épreuve. Résultat : la Corvette GLPK a cassé sa boîte à la mi-course, et nous sommes passés au commandement..."
Côté relais, Cloet en a accompli deux doubles, ce qui lui a permis de prester un total de 4h30 au volant de la Corvette. "J'ai pris le volant de la voiture alors que la nuit était déjà tombée. Et comme Maxime avait eu un léger accrochage avec la Marcos en début de course, nous n'avions pas de lumière du côté gauche. Pas simple pour plonger dans les virages ! En outre, lors des opérations de remplissage en carburant, qui se déroulent sur un espace qui ressemble à une vraie station service, la Corvette n'était pas à son aise... car elle ne tourne pas très court. Il nous fallait chaque fois bien estimé les distances..."
Tom remettait le couvert sur le temps de midi, respectant les injonctions qui lui étaient adressées par radio, en diminuant quelque peu son rythme. "C'est vraiment agréable de mener une course comme les 24 Heures de Zolder pendant un relais d'une heure et demi. Par la suite, mes équipiers se sont chargés d'amener la voiture au bout de la course, et c'est dans l'euphorie générale que nous avons effectivement remporté les 24 Heures de Zolder. J'ai bien sûr du mal à réaliser, et je m'aperçois que les teams attendent toujours plus de moi, en dépit du fait que je ne suis pas un pilote professionnel, n'ayant que rarement l'occasion de tester entre les courses..."
Avec une victoire aux 24 Heures de Zolder à son palmarès, Tom Cloet n'en finit pas de prendre du galon. Car le sérieux et l'application du pilote néerlandophone attirent de plus en plus l'attention... "J'aimerais disputer un championnat complet l'an prochain, que ce soit en Belgique ou ailleurs. Je n'en sais pas plus pour l'instant, mais de plus en plus de gens viennent me parler. C'est plutôt bon signe. Mais quoi qu'il arrive, ce week-end restera pour moi l'un des plus importants, celui qui a consacré une première victoire dans une épreuve majeure..."
VF/Cloet press